lundi 2 septembre 2013

Babyshambles # Sequel To The Prequel, un retour tant attendu.

     Avec l'annonce de la sortie de Sequel To The Prequel pour début septembre, je n'avais jamais autant attendu une rentrée. Comme quoi, tout arrive. Avec un nouveau line up (le regretté Adam Ficek est remplacé par Adam Falkner) & un artwork coloré qui ne ressemble pas vraiment à leur esthétique habituelle, le troisième album semblait être celui du changement... Et pourtant, l'énergie est toujours intacte, brute. Les mélodies, quant à elles, n'ont pas pris une ride. Avec ce nouvel album, les Babyshambles s'imposent une fois de plus comme l'un des groupes incontournable de rock anglais. 

Parlophone # 2013


A l'écoute de Fireman, je me dis que rien n'a changé, finalement. Digne héritier de Side Of The Road (Shotter's Nation, 2007), Fireman incarne le rock condensé & sans détour dont les Babyshambles ont le secret. Plus de doute à avoir, les Babyshambles sont bel & bien de retour.



Nothing Comes To Nothing, le nouvel hymne qui détrône fièrement Delivery, apparaît finalement sur Sequel To The Prequel. Initialement prévu pour le deuxième album solo de Peter Doherty, ce titre serait-il un énième hommage à son amie Amy Winehouse? Avec des paroles telles que "won't you come back to earth say all concerned" & "it says I'll break your heart in two", le doute est permis... Les paris sont ouverts!
Ce qui n'est pas contestable, c'est que l'album n'est pas en reste de classiques potentiels, comme Seven Shades qui deviendra très certainement incontournable.



Sur Farmer's Daughter, Peter Doherty confirme que sa plume ne lui fait toujours pas défaut. Son songwriting onirique & mystérieux, qui a toujours fait l’unanimité, est une fois de plus remarquable. On s'imagine prendre la route, bordée par des champs desséchés à perte de vue, pour explorer les comtés de sa chère & tendre Albion... Sur le refrain, Peter Doherty s'époumone presque. L'époque des Libertines où, souvent, il baragouinait quelques bribes de phrases semble bien loin. Une fois de plus, les Babyshambles montrent que les nuances restent leurs meilleurs atouts, comme sur le sublime pont de Fall From Grace... 
D'ailleurs, que serait un album des Babyshambles sans une chanson d'amour? Comme toujours avec Peter Doherty, une chanson d'amour n'en est pas vraiment une. Il faut une passion rendue impossible, des larmes. Bref, il faut une histoire compliquée mais désespéramment réaliste. Lorsque le tout est enjolivé par un riff de guitare à la I Want You de Bob Dylan, c'est encore mieux.



La Maybelline des Babyshambles est comme celle de Chuck Berry: elle n'en fait qu'à sa tête, comme Peter Doherty le chante si bien "since you moved to devices". D'ailleurs, Peter Doherty glisse un autre clin d'oeil à Chuck Berry dans les paroles de Penguins, en reprenant le fameux "he can play a guitar just like he's ringing a bell, go, go".
Dans Maybelline, encore, il aime donner dans la complication "I don't want your love/Bang bang I'm gone/But I still need you now". Peter Doherty n'est pas un chanteur, il est bien plus que ça. Toujours aussi tiraillé, il incarne les romances successives qu'il décrit, donne vie à chacun de ses textes que l'on interprète tous à notre envie. Crooner sur le titre éponyme, Sequel To The Prequel & sur After Hours, Peter Doherty exhorte tous ses travers, de la mélancolie à la jalousie (l'étonnant Penguins), en passant par sa crainte de la mort.



Les Babyshambles s'aventurent, s'émancipent. Si avec Dr. No & Cuckoo, les anglais s'offrent une petite parenthèse reggae, comme sur le vieux mais excellent Stone Me; on découvre avec plaisir l'exploitation de nouvelles textures sur Stranger In My Own Skin ou Picture Me In A Hospital.



Comme à leur habitude, les Babyshambles terminent leur album en suspens avec After Hours, histoire de nous dire que rien n'est jamais fini - bien au contraire. La mélancolie de Peter Doherty n'a pas fini de s'immiscer dans les lignes de guitares des Babyshambles, qui résonneront toujours plus fort. Si je m'écoutais, je vous dirai que cet album est le meilleur des Babyshambles. En toute honnêteté, je dirai invariablement la même chose de tous ceux qui suivront. Objectivité, quand tu nous tiens. Une chose est sûre, avec cet excellent opus, je me dis que Peter Doherty est comme le vin qu'il affectionne tant... Il s'améliore avec le temps.

Je vous laisse avec le live Ouï FM des Babyshambles à Paris,
Enjoy... & play it louder!!

PS: Pour relire l'article sur Nothing Comes To Nothing, c'est par ici.

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