mardi 26 juin 2012

Let's play at... Solidays # 2

   Réputé pour son action de lutte contre le sida, comme pour leurs programmations spectaculaires, les Solidays ont, une fois de plus, étonné pour cette édition 2012. Le weekend dernier, l'Hippodrome De Longchamp a royalement accueilli ses quelques 165 000 festivaliers, entrant ainsi dans le palmarès des meilleures éditions des Solidays.






Didier Wampas ne vole pas sa réputation, bien au contraire. Lui qui voulait partir en vacances avec le portefeuille de Manu Chao, l'ex-Wampas ne chôme pas une fois sur scène. Perché sur des amplis superposés ou déchaîné dans son public fidèle, il défend avec fierté son dernier album Taisez moi, sorti fin 2011. Didier Wampas insère quelques reprises dans son set en entonnant Comme d'habituderappelant étrangement My way de Sid Vicious, Brand New Cadillac de Vince Taylor ou encore Marylène des Martin Circus, qu'il tourne avec dérision. Ainsi parlait, ou plutôt chantait, Didier Wampas...


Didier Wampas aux Solidays 2012
© Abaca



Par la suite, Ben Howard, jeune anglais de 24 ans, en impressionne plus d'un avec sa voix d'une intensité rare, qui transporte aisément le public dans son univers folk. La scène, parsemée de petites lumières en guise d'étoiles, est en raccord parfait avec la lune énigmatique qui trône derrière le batteur. Avec des titres tels que The Wolves ou encore Only Love, Ben Howard réussi un exploit de taille: faire oublier la barrière de la langue afin de communier avec son public. Coup de coeur du festival, Ben Howard a usé de ses talents avec brio afin d'offrir une réelle évasion aux nombreux festivaliers venu l'applaudir. 

Ben Howard aux Solidays 2012
© Abaca


Digne des Beatles, le costume & la coupe sixties de Miles Kane sont une accroche lui permettant de marquer son territoire. Adulé au sein des Last Shadow Puppets, aux côtés de son ami Alex Turner des Arctic Monkeys, son album solo Colour Of The Trap représentait une importante promesse indie. Le concert se révélera décevant, seulement maintenu par une énergie de façade. Largement abandonné au profit d'Orelsan, seuls les titres phares de son opus, tels Come Closer & Inhaler, sont accueilli avec ferveur par le public restant. 

Miles Kane
© Edmond Sadaka


Alors que leur album The English Riviera avait défrayé les critiques, Metronomy était effectivement à la hauteur des espérances, si ce n'est plus, de leur public venu en masse pour écouter leurs joyeuses mélodies. Aucun répit pendant ce set intensif, où les sublimes lights assurent des transitions plus que réussies entre chaque morceau. Les chansons emblématiques qu'incarnent Corinne, The Look ainsi qu'Everything Goes My Way & The Bay enchantent les festivaliers. 

Metronomy
© Edmond Sadaka


Les quatre DJ's parisien de Birdy Nam Nam, que l'on ne présente plus, ont électrisé la foule d'une manière sans précédent. Abbesses, attendu de tous, est spectaculaire, tout comme le reste du concert. Le public, conquis d'avance, s'extasie pour toutes les chansons. Comme à leur habitude, les Birdy Nam Nam sont accompagné d'une esthétique qui leur est propre: lumières épileptiques & fond de scène fascinant. 


The Kills livre une performance ahurissante, notamment avec la présence & le charisme incommensurable d'Alison Mosshart. Explosive, la chanteuse rugissait en traversant la scène de la Bagatelle. Son énergie est confortée par une nouvelle configuration du duo: désormais, quatre percussionnistes renforcent le son très rock'n'roll des Kills, tandis que deux choristes remarquables font des apparitions éphémères. Entre l'incroyable Heart Is A Beating Drum, tiré de leur dernier album Blood Pressures, & Fuck The People, le duo livre un Last Goodbye envoûtant, troublant. 

Alison Mosshart des Kills
© Abaca


La soirée se clôture avec les DJ's Don Rimini & Huoratron qui transforment la scène Domino en club géant...



Les Solidays, au service d'une cause noble, ont donc proposé un festival détonnant, à la programmation hétéroclite, pour le plus grand plaisir des spectateurs. Au-delà d'une organisation remarquable, le décor du site vaut le détour, ainsi que les nombreuses activités proposées (saut à l'élastique, manège, stand de maquillage & de coiffure...)

En attendant l'année prochaine, l'association Solidarité Sida organise un concert au Palais Omnisports de Paris-Bercy le 29 septembre prochain, afin de fêter les 20 ans de l'association. Les places sont d'ores & déjà mises en vente ici!



Pour faire un don ou devenir bénévole, c'est par ici!
Enjoy... & embrassez vos envies!


Le festival, qui s'est achevé dimanche, a enregistré une hausse de fréquentation. (©Alix Marnat)
©Alix Marnat





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