Hermanos De La Lluvia ouvre Inner Seasons en douceur. Alba Lua joue ici avec les codes qui lui collent à la peau: des guitares lancinantes & travaillées, des mélodies étiquetées 60s, un drumming épuré, le tout dans une atmosphère planante. Mais les apparences sont parfois trompeuses: Alba Lua n'est pas un simple groupe de pop vintage. Alors qu'ils s'amusent à créer des tensions sur le léger Permanent Vacation ou à nous transporter dans une bulle douce & imaginaire sur My Roots Were Juste Fading; Alba Lua prouve l'étendue de ses talents. En toute simplicité.
Alba Lua, tel un marchand de sable des temps modernes, nous emmène dans un monde merveilleux où tout n'est que poésie & rêverie. A l'écoute d'Inner Seasons, ce ne sont pas dix chansons d'une efficacité remarquable qui s'enchaînent, mais dix histoires courtes qui laissent libre court à notre imagination. Sur Nobody's Child, son intro chaloupée & ses hennissements, on s'imagine aisément entrer dans un vieux saloon aux portes battantes. Rien d'étonnant pour un groupe qui reconnaît être influencé par Sergio Leone. Sur Alegria & ses charmants sifflotis, on visualise facilement le surf & les lunettes papillons déjà entreposés dans un pick up rouge qui attends sagement devant une maison californienne à toit plat. Quant à Barbarism, sublimé par un groove ternaire, il ne freine absolument pas nos envies d'ailleurs.
Nostalgiques sur Clandestines, Alba Lua n'est pas sans rappeler l'univers des Girls In Hawaii. Après un She's Got A Crush On You, nécessaire pour réveiller cet album aérien, l'album se finit comme il a commencé: My Sleeping Season, qui évoque quelques bon vieux Oasis, clôt l'album en beauté.
Premier album réussi donc, pour ces véritables créateurs d'images. En attendant de les voir sur scène, le titre When I'm Roaming Free est disponible gratuitement... C'est par ici!
Enjoy... & play it louder!!
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