Avec Half Moon Run, la journée du vendredi aux Vieilles Charrues ne pouvait que bien commencer. Il faut dire que le batteur avait annoncé la couleur "ce festival est énorme!", lance-t-il avant d'entamer Call Me In The Afternoon. Il est alors impossible de résister à cet univers éminemment onirique & poétique, sublimé par un charisme étonnant. Il suffit de se laisser porter par une setlist sur-mesure, du captivant Nerve en passant par Need It, incroyablement lancinant, jusque She Wants To Know.
Pour ceux qui pourraient penser que les chansons d'Half Moon Run ne s'adaptent pas à la scène... Détrompez-vous! Il suffit d'écouter Give Up ou Judgement pour être persuadé de l'efficacité du groupe en live. Il faut souligner que, malgré la chaleur assommante, les canadiens n'ont aucun mal a capter notre attention. Magnétiques, ils ponctuent à tour de rôle leur prestation de remerciements attendrissants. L'enthousiasme, qui est si caractéristique chez les jeunes groupes, est d'autant plus remarquable chez Half Moon Run. Avant d'entamer Full Circle, le chanteur ironise "you can sing if you know the words".
Déjà conquise par leur album (pour relire l'article, c'est par ici), je sors du concert définitivement charmée! Mon seul regret? Leur horaire de passage, qui ne leur a réservé qu'une mince audience, alors qu'ils ont déjà de nombreux atouts pour enchanter les foules.
Après s'être rapidement déhanchée sur MmMmM (ne me demandez pas comment cela se prononce), Lilly Wood & The Prick prends le relais. Leur dernier album, The Fight, est à l'honneur avec Where I Want To Be (California), Long Way Back, Le Mas ou encore Middle Of The Night. On se dit que c'est groovy. De temps en temps. Et puis... on s'ennuie. Très rapidement. Heureusement, quelques titres de Invicible Friends viennent dynamiser ce set trop sage: This Is A Love Song, Hey It's OK, Down The Drain où un sitting géant est organisé. Un peu comme celui de Skip The Use aux Papillons de Nuit en 2012 (pour relire l'article, c'est par là). Malgré toute cette apparente bonne volonté, Nili Hadida me laisse de côté avec ses "t'es bien les Vieilles Charrues?" surjoués à mon goût. Dommage.
On zieute très rapidement l'électro atmosphérique de Rangleklods, avant de faire un détour par la scène des Jeunes Charrues pour le concert éclair des Heartbreak Hotel. Trente-cinq minutes pour convaincre, c'est peu. Mais il n'en faut pas vraiment plus à ces cinq jeunes garçons. Prestation millimétrée, Heartbreak Hotel joue un rock brut teinté de blues. Le nom du groupe vous avez mis sur la piste, non? Si l'envie de danser sur I Guess It Sounds Better nous titille, elle se fait pressante sur On My Own. Quelques chanceux seront même récompensés lorsque le guitariste lancera dans le public quelques EP!
Le concert que j'attendais tant arrive enfin. Lescop est là, devant moi. Après l'avoir raté au Stéréolux, puis au festival Panoramas, puis dans toute la région... Je finissais par penser que j'étais maudite. Toutes ces superstitions douteuses s'envolent à l'écoute de Los Angeles ou de Slow Disco. Lescop, habillé tout en noir & fidèle à ses Converses indémodables, est hypnotique. Lescop a beau chanter "je me sens translucide" dans Hypnose, on ne peut détacher le regard de la scène. Il y a quelque chose de très intime, comme une thérapie de groupe. Lescop nous parle d'amour, de mensonge, de spleen. Tel un chat sauvage, le chanteur se laisse apprivoiser au fil des titres, du génial Le Vent au classique La Nuit Américaine, jusqu'au très attendu La Forêt. Expression neutre & impénétrable pendant ses interprétations, Lescop esquisse des sourires à la fin de chaque chanson. Comme dans La Forêt, je me "tiens là, assourdie". Plongée dans une sorte d'inertie admirative, le concert passe terriblement vite! Mais la nuit bretonne tombe sur Carhaix & le premier dilemme de la soirée surgit...
BRNS ou -M- mon cœur balance... Mais pas très longtemps. Même si j'adore BRNS (si tu veux relire les articles, c'est par là et ici); -M- sur la grande scène des Vieilles Charrues, ça ne se refuse pas. Plus qu'un simple Tête à tête, Chedid nous offre un véritable show. Sa réputation n'est pas volée, loin de là. Lumières époustouflantes, costumes ahurissants, guests... Tout y est. Sans oublier la musique, évidemment.
La première partie du concert est plutôt dédiée à son dernier album, Îl, avec l'incroyable Mojo ou encore Océan. Très vite, -M- passe aux choses sérieuses avec tous les titres que j'attendais: le génialissime Nostalgic Du Cool, au culte Onde Sensuelle, jusqu'A Tes Souhaits. -M- déborde d'amour pour son public & c'est réciproque. Alors quand les titres tels que Machistador, Le Complexe Du Corn-Flakes, Mama Sam, Je Dis Aime ou Qui De Nous Deux? arrivent, le public ne se fait pas prier pour reprendre en chœur les paroles connues de tous. Sur La Bonne Etoile, -M- offre un hommage touchant à Jean-Philippe Quignon, président des Vieilles Charrues, décédé l'année dernière. Pour l'occasion, le chanteur invite des proches sur scène & propose au public de sortir toutes les lumières qu'ils ont à portée de main. "On va poétiser l'instant", lance-t-il. Une nuée de lumière en tout genre illumine le domaine des Vieilles Charrues. L'instant, crois-moi, est unique. Hors du temps.
Avant le rappel, le chanteur prends le temps de remercier l'équipe des Charrues, les bénévoles, les techniciens, son équipe, le public... Bref, -M- à une pensée pour toutes les personnes de l'ombre qui nous permettent de vivre ces instants magiques & inoubliables. C'est plutôt rare que des artistes le font de manière si délibérée & généreuse. Sa déclaration m'apparaît encore plus éloquente. Pour le rappel, -M- nous coach pour chanter Baïa, écrite pour sa maman, avant de lancer une version edit de Mojo pour danser une fois de plus. Moment d'exception, merci l'artiste!
La soirée se finit en beauté avec... Paul Kalkbrenner. Après nous avoir accueillit avec un gigantesque "GUTEN TAG VIELLES CHARRUES" projeté sur le fond de la scène, Paul K sort de son cocon minimale & envoi d'énormes basses. Le DJ allemand est là où on ne l'attend pas... Et c'est bon, très très bon. Finalement, un tel concert ne se raconte pas vraiment. Ça se vit. Le meilleur conseil que je peux vous donner: foncez le voir en concert!
BRNS ou -M- mon cœur balance... Mais pas très longtemps. Même si j'adore BRNS (si tu veux relire les articles, c'est par là et ici); -M- sur la grande scène des Vieilles Charrues, ça ne se refuse pas. Plus qu'un simple Tête à tête, Chedid nous offre un véritable show. Sa réputation n'est pas volée, loin de là. Lumières époustouflantes, costumes ahurissants, guests... Tout y est. Sans oublier la musique, évidemment.
La première partie du concert est plutôt dédiée à son dernier album, Îl, avec l'incroyable Mojo ou encore Océan. Très vite, -M- passe aux choses sérieuses avec tous les titres que j'attendais: le génialissime Nostalgic Du Cool, au culte Onde Sensuelle, jusqu'A Tes Souhaits. -M- déborde d'amour pour son public & c'est réciproque. Alors quand les titres tels que Machistador, Le Complexe Du Corn-Flakes, Mama Sam, Je Dis Aime ou Qui De Nous Deux? arrivent, le public ne se fait pas prier pour reprendre en chœur les paroles connues de tous. Sur La Bonne Etoile, -M- offre un hommage touchant à Jean-Philippe Quignon, président des Vieilles Charrues, décédé l'année dernière. Pour l'occasion, le chanteur invite des proches sur scène & propose au public de sortir toutes les lumières qu'ils ont à portée de main. "On va poétiser l'instant", lance-t-il. Une nuée de lumière en tout genre illumine le domaine des Vieilles Charrues. L'instant, crois-moi, est unique. Hors du temps.
Avant le rappel, le chanteur prends le temps de remercier l'équipe des Charrues, les bénévoles, les techniciens, son équipe, le public... Bref, -M- à une pensée pour toutes les personnes de l'ombre qui nous permettent de vivre ces instants magiques & inoubliables. C'est plutôt rare que des artistes le font de manière si délibérée & généreuse. Sa déclaration m'apparaît encore plus éloquente. Pour le rappel, -M- nous coach pour chanter Baïa, écrite pour sa maman, avant de lancer une version edit de Mojo pour danser une fois de plus. Moment d'exception, merci l'artiste!
Two Door Cinema Club & leur pop ficelée baigne les Vieilles Charrues dans une ambiance décontractée & bonne enfant. Après un Come Back Home léché, les irlandais font résonner les chœurs entêtants de Sun & Handshake. Les titres phares de Tourist History ne sont pas oubliés pour autant, avec I Can Talk ou le très apprécié Something Good Can Work.
La soirée se finit en beauté avec... Paul Kalkbrenner. Après nous avoir accueillit avec un gigantesque "GUTEN TAG VIELLES CHARRUES" projeté sur le fond de la scène, Paul K sort de son cocon minimale & envoi d'énormes basses. Le DJ allemand est là où on ne l'attend pas... Et c'est bon, très très bon. Finalement, un tel concert ne se raconte pas vraiment. Ça se vit. Le meilleur conseil que je peux vous donner: foncez le voir en concert!
Pour voir toutes les vidéos live des Vieilles Charrues, c'est sur le site officiel!
Enjoy... & play it louder!!
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