mercredi 25 septembre 2013

Willis Earl Beal # Nobody Knows, à fleur de peau.

     Epoustouflant. Captivant. Magnétique. Les adjectifs pour décrire l'univers de Willis Earl Beal ne manquent pas. Pour ceux qui aiment Benjamin Clementine (pour relire l'article sur Cornerstone, c'est par ici), nul doute que Nobody Knows comblera votre soif de mélancolie. Ecoute.



A cappella -ou presque- sur le sublime Wavering Lines, Willis Earl Beal nous expose son talent incommensurable: celui de parler le langage du cœur. Chacun de ses mots, choisit avec précision, résonne au plus profond de son âme tortueuse. Comme une course effrénée contre soi-même, une lutte intérieure qui contient une rage difficilement contenue, comme sur What's The Deal? Pas besoin de le voir pour le sentir, son charisme & sa prestance s'imposent naturellement tout au long de Nobody Knows.



On pourrait s'y méprendre, mais celui qui est surnommé "Super Unknown" ne se contente pas de sa voix incroyable. Les arrangements qui passent pour simplistes sont en réalité discrets mais percutants. D'une justesse implacable, ils dessinent la pulse sans la marquer. Ce n'est un secret pour personne: en musique, faire simple est toujours plus compliqué. De Everythings Unwinds, à Burning Bridges en passant par White Noise, les mélodies sont au service de sa voix sombre & puissante. 



C'est bien simple: toutes les mélodies semblent lui coller à la peau. Plus jazz sur le superbe Hole In The Roof, il se veut soul sur Blue Escape. Lorsque la douce Cat Power s'invite sur Coming Through, c'est encore meilleur. Plus pétillant, plus sautillant... Willis Earl Beal est toujours aussi convaincant. 



Peu importe le chemin que Willis Earl Beal a choisit pour exorciser ses maux, finalement. L'important n'est pas le départ de la course, mais l'arrivée.

Je vous laisse avec un magnifique Concert à Emporter de La Blogothèque,
Enjoy... & play it louder!!

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